Retrofit Automobile : Le guide du rétrofitage électrique

Top 10 des voitures compatibles avec le retrofit électrique 

Le rétrofit électrique consiste à électriser un véhicule thermique pour réduire ses émissions de CO2, cette pratique se développe de plus en plus et devient désormais accessible à de nombreux modèles de...

Rétrofit électrique : combien ça coûte ?

Le retrofit automobile est un processus qui consiste à convertir un véhicule à combustion interne (essence ou diesel) en véhicule électrique. Le terme « rétrofit » signifie littéralement « équiper quelque...

Principe du rétrofit électrique automobile

Le retrofit électrique automobile est un processus qui consiste à transformer un véhicule à moteur thermique (essence, diesel) en véhicule électrique ou hybride rechargeable. Cette transformation se fait en remplaçant le moteur à combustion interne par un moteur électrique et en installant une batterie pour stocker l'énergie nécessaire à son fonctionnement. Le véhicule conserve généralement sa carrosserie, son châssis et la plupart de ses composants non mécaniques, ce qui permet de conserver l'esthétique originale du véhicule tout en modifiant son mode de propulsion.

Les avantages du retrofit

Le principal avantage du rétrofit électrique est qu'il permet de prolonger la durée de vie d'un véhicule existant tout en réduisant son impact environnemental. Comme les voitures électriques, les véhicules rétrofités n'émettent pas de gaz d'échappement et sont plus économes en énergie que les véhicules à combustion interne. Cela peut aider à réduire les émissions de gaz à effet de serre et la pollution de l'air, en particulier dans les zones urbaines. En outre, le retrofit électrique peut offrir une solution économique pour ceux qui souhaitent passer à la mobilité électrique sans avoir à acheter un nouveau véhicule. Il permet de conserver un véhicule familier ou apprécié pour son design tout en bénéficiant des avantages de la conduite électrique.

Les inconvénients du retrofit

Toutefois, le rétrofit électrique présente également des contraintes. Tout d'abord, le processus de transformation est techniquement complexe et peut être coûteux. Il nécessite des compétences spécialisées et l'utilisation de pièces spécifiques, ce qui peut entraîner des coûts élevés. De plus, en fonction de la taille et de la conception du véhicule, il peut être difficile d'installer une batterie suffisamment grande pour offrir une autonomie comparable à celle des véhicules électriques modernes. En outre, il peut y avoir des problèmes de réglementation à surmonter. Selon les pays, le processus de retrofit électrique peut nécessiter une homologation spécifique, et tous les véhicules ne sont pas forcément éligibles. Cela peut limiter les options de retrofit et rendre le processus plus complexe.

Un réel enjeu pour continuer à circuler en ville

La politique environnementale de la France prévoit des restrictions de circulation de plus en plus strictes pour les véhicules thermiques dans le but de réduire la pollution de l'air. Ces restrictions se concentrent sur les zones à faibles émissions (ZFE), qui sont principalement situées dans les grandes villes et leurs agglomérations. L'objectif est de limiter progressivement l'accès de ces zones aux véhicules les plus polluants afin de favoriser les modes de transport plus propres.

Ces restrictions s'appuient sur le système de classification des véhicules par vignettes Crit'Air, qui va de 0 à 5 en fonction du niveau d'émission de particules fines et de dioxyde de carbone. Les véhicules électriques et hydrogènes reçoivent la vignette Crit'Air 0, tandis que les véhicules thermiques plus anciens et plus polluants peuvent recevoir des vignettes allant de 2 à 5.

Les véhicules sans vignette Crit'Air et ceux avec une vignette Crit'Air 4 ou 5, qui incluent généralement les voitures à essence immatriculées avant 1997 et les voitures diesel immatriculées avant 2006, sont déjà exclus de certaines zones à faibles émissions pendant les heures de pointe. Dans les années à venir, il est prévu que ces restrictions s'étendent à des vignettes de niveau inférieur. Par exemple, à Paris, il est prévu d'interdire les véhicules avec une vignette Crit'Air 3 d'ici 2024, et tous les véhicules à essence et diesel pourraient être interdits d'ici 2030.

Le retrofitage est donc une réelle alternative pour continuer à rouler avec un ancien véhicule.

Inclure le budget de la borne de recharge

L'autonomie d'un véhicule rétrofité dépend entièrement de la capacité de sa batterie à stocker de l'électricité. Comme pour n'importe quel véhicule électrique, une fois que la batterie est déchargée, le véhicule ne peut plus fonctionner. La borne de recharge est donc le "ravitaillement" indispensable pour le véhicule rétrofité. Il sera difficile de stocker des batteries en quantité dans une 2CV par exemple, les petits véhicules devront jouer avec la contrainte des batteries et de la recharge.

Un véhicule rétrofité peut avoir une autonomie moindre par rapport à un véhicule électrique conçu comme tel dès le départ, en raison de contraintes d'espace pour installer la batterie et des spécificités de l'architecture du véhicule. Par conséquent, la possibilité de recharger facilement et régulièrement le véhicule peut être encore plus cruciale.

La vitesse de recharge est un facteur déterminant pour l'expérience utilisateur d'un véhicule électrique, qu'il soit neuf ou rétrofité. Une borne de recharge à domicile ou au travail, ou l'accès à un réseau de bornes de recharge rapide, peut faire une différence significative dans la praticité du véhicule. Le temps nécessaire pour recharger la batterie peut varier considérablement en fonction du type de borne utilisée, de la capacité de la batterie et de la puissance de charge que le véhicule peut accepter. Il faut compter entre 1000€ et 1500 € pour l’installation d’une wallbox de 7kw (par un électricien qualifié IRVE) à son domicile, ceci facilitant la recharge en quelques heures seulement. Il est également judicieux de penser au câble de recharge adapté au véhicule, et à la prise mise en place lors du retrofitage.